Description
Peintre reconnu pour sa participation au Groupe des Plasticiens, Fernand Toupin commence sa formation artistique par des cours de dessin au Collège Mont-Saint-Louis à Montréal. Il étudie ensuite à l’École des beaux-arts de Montréal. De 1949 à 1953, il travaille dans l’atelier de Stanley Cosgrove.
La carrière artistique de Toupin débute véritablement en 1954. En 1955, il signe avec Louis Belzile, Jean-Paul Jérôme et Jauran (Rodolphe de Repentigny) le Manifeste des plasticiens rédigé par Rodolphe de Repentigny. S’opposant à l’art spontané et expressif des Automatistes, les Plasticiens prônent un art inspiré en particulier par Mondrian et participeront à l’émergence d’un nouveau mouvement en peinture au Québec : l’abstraction géométrique. Dans ce nouveau mouvement, le tableau est considéré comme un objet bidimensionnel qui refuse tout effet de profondeur sur la toile. Une contribution importante de Toupin au mouvement demeure ses tableaux de formes irrégulières, non rectangulaires, appelés «shaped canvas» ou tableaux-objets par les critiques d’art.
En 1959, l’art de Toupin s’engage sur une nouvelle voie. Toujours intéressé par l’abstraction, l’artiste explore la texture avec une matière plus abondante sur la toile, où ses pigments sont mélangés à de la poussière de marbre. Toupin exprime l’environnement qui l’entoure : le paysage québécois. «J’aime bien qu’on sente le bouillonnement des choses en train de se faire. Le soulèvement de la vague. La fraîcheur de la neige. L’omniprésence des minéraux. » En 1992, Fernand Toupin crée une série de petits tableaux qui viendront concrétiser cette idée. Les Écorces sous la neige sont des œuvres miniatures composées de matières dans lesquelles sont incorporés des morceaux d’écorces et autres éléments naturels qui deviennent désormais de petits trésors méticuleusement enfouis sous la neige. Puis en 1993, Il reviendra à nouveau à l’abstraction géométrique.
Parallèlement à sa carrière de peintre, Toupin fut directeur des expositions pour l’Association des artistes non-figuratifs de Montréal, de 1963 à 1974. En 1977, il est élu membre de l’Académie royale des arts du Canada. La même année, il créera une œuvre murale intitulée Hochelaga pour la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et muséales, notamment dans : les collections du Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée des beaux-arts du Canada ainsi que dans de nombreuses collections privées au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Source du texte : https://www.mbam.qc.ca